La Polynésie française se trouve dans le triangle polynésien, délimité par une ligne imaginaire reliant trois points : Hawaï, l’île de Pâques et la Nouvelle-Zélande.
Pendant longtemps, les ethnologues ont proposé diverses hypothèses sur l’origine des peuplements dans le Pacifique Sud. Les deux principales théories suggèrent soit une origine sud-américaine, soit une origine asiatique.
Actuellement, un consensus semble avoir été atteint, bien qu’il soit possible que la théorie acceptée soit incomplète.
La première théorie qui a retenu l’attention était celle de l’origine américaine, principalement défendue par le Norvégien Thor Heyerdhal. En 1947, sur le radeau Kon-Tiki, il a démontré la possibilité de naviguer d’Est en Ouest grâce aux alizés dominants sur des embarcations en balsa. Pour étayer sa thèse, il a cité de nombreuses similitudes entre les civilisations polynésienne et latino-américaine, notamment des similarités physiques, des traditions orales et la présence de la patate douce originaire d’Amérique.
Cependant, cette théorie a depuis été abandonnée en faveur de l’arrivée de migrations depuis l’Ouest, en provenance de Taiwan, soutenue par la répartition géographique de la poterie Lapita. Cette poterie décorée a été retrouvée dans divers archipels entre l’Asie et la Polynésie.
Quel que soit le sens des migrations, il est certain que les premiers Polynésiens ont traversé de vastes étendues océaniques à bord de grandes pirogues doubles, transportant avec eux des provisions et des animaux vivants, et ont progressivement colonisé les îles.